
Malgré une prise de conscience collective, force est de constater que la définition et le rôle du développement durable ne sont pas forcément évidents. Selon la définition du Rapport de Brundtland c’est "un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs". Ce développement se base sur 3 dimensions interdépendantes : la dimension environnementale, sociale et économique.
La dimension environnementale est souvent la plus connue : elle fait référence à l’importance de préserver les ressources qui ne sont pas infinies. La dimension sociale concerne les besoins humains qui doivent être satisfaits de façon équitable. La dimension économique promeut quant à elle, l’économie responsable.
Chaque activité devrait être pensée d’après le développement durable c’est-à-dire pensée sur le long terme, de manière stable et résistante.
Le développement durable est un mode d’organisation de la société nécessaire pour vivre de manière équitable et pérenne en préservant nos ressources. L'examen des composantes économiques, sociales et environnementales montre la complexité des approches.
Le livre Atlas du développement durable écrit par Yvette Veyret et Paul Arnould explique l’origine du développement durable. L’idée serait apparue avec les travaux de G.Perkins Marsh qui critiquait le capitalisme et ses impacts sur la nature, dans le livre Man and Nature. Ce mouvement aurait été poursuivi par des penseurs protestants anglo saxons (H.Thoreau, J.Muir, A. Leopold) souhaitant lutter contre les dégâts de l’industrialisation et de l’urbanisation et protéger la nature avec une approche préservationniste (une nature sans les humains). Cette dernière s’oppose au conservationnisme qui a une vision plus utilitariste des ressources.
Par ailleurs, il est intéressant de mettre en lumière les travaux de l’économiste Malthus qui évoquait les pressions exercées sur les ressources par l’augmentation de population alors que d’autres philosophes tels que Voltaire, Diderot, Rousseau ou Condorcet croyaient au progrès scientifique. Cette question est encore évoquée aujourd’hui, la planète pourra-t-elle ou non être sauvée grâce au progrès technologique ? Quelle est la bonne gestion de la nature ?
Pour revenir à notre sujet, le e-commerce peut-il vraiment être optimal pour les ressources naturelles ou doit-on penser qu’à partir du moment où il créé de la consommation, il est déjà exclu d’une approche durable ?
Pourquoi en parler sur ce blog ? Nous souhaitons enquêter et comprendre avec vous, si les liens sont possibles ou illusoires entre commerce en ligne et développement durable.
Alors, le développement durable, véritable tendance de fond pour l'e-commerce ou simple nuage de fumée ? C'est ce à quoi nous allons tenter de répondre dans nos prochains articles...
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