
L'artificialisation des sols contribuerait à moins de 1% de la consommation annuel d’espaces naturels mais a pourtant un impact local significatif. Les entrepôts sont de plus en plus grands : en 20 ans les entrepôts ont augmenté leur taille par 4, passant de 50 000 m2 à 180 000m2, l’équivalent de 40 terrains de foot. Aujourd’hui, avec le boom des ventes en ligne, les entrepôts « valent de l’or ». Ils répondent à la demande de l'e-commerce et s’installent toujours plus près des centres villes, provoquant polémiques quant à la dégradation des paysages. Que doivent décider les autorités publiques locales ? Ces entrepôts sont pourtant très souvent créateurs d'emplois.
Aujourd'hui, peu de permis sont délivrés et ils doivent respecter un cahier des charges bien précis, mais des cabinets de conseils aident à louer des espaces déjà existants. Comment sera donc l’entrepôt de demain ? Eclairage faible consommation et chauffage géothermique pour tendre vers le carbone neutre ?
Le sujet des entrepôts de commerce en ligne provoque un vif débat. La Convention citoyenne pour le climat (CCC) proposait d’adopter des mesures coercitives pour « stopper les aménagements de zones commerciales périurbaines très consommatrices d’espaces ». Le Gouvernement avait alors retenu la recommandation et devait revenir sur les modalités d’autorisations d’exploitations commerciales qui seraient délivrées uniquement si elles ne provoquaient pas une artificialisation des sols. Cependant, la surface de vente dématérialisée du e-commerce lui permet de ne pas être soumis à ces fameuses règles d’implantation du code du commerce. Les parlementaires souhaitent donc dorénavant soumettre les entrepôts de l'e-commerce au régime de l’autorisation commerciale afin d'en finir avec ce vide juridique.
Il demeure donc essentiel de mieux prendre en compte la logistique, l'entreposage ainsi que les flux du commerce en ligne dans l’aménagement territorial afin d'œuvrer durablement pour une réduction de l'empreinte écologique.
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