
Chaque année 1 milliard de colis sont expédiés à domicile par les acteurs de l'e-commerce.
Cette part n’a jamais été aussi grande depuis l’avènement de l'e-commerce dans les années 2000. Entre 2019 et 2020 l'e-commerce a augmenté de 37% : le phénomène a évidemment été amplifié avec la crise du Covid-19, les magasins physiques étant fermés, les consommateurs se sont tourné vers les sites internet pour acheter leurs produits.*
La croissance du commerce en ligne se distingue nettement de celle du commerce en magasin qui n’a crû que de 1,4 % par an en moyenne depuis 2010, soit une quasi-stabilité en valeur constante. Ainsi, la part globale du commerce de détail reste stable depuis 2014 (autour de 500 milliards d’euros) mais la part du e-commerce ne fait qu’augmenter au détriment du commerce en magasin.
Le secteur de l'e-commerce en France est dominé par le géant américain du web Amazon suivi par un acteur français C-discount. Ces deux places de marchés (aussi appelées marketplaces) sont suivies par des enseignes de la grande distribution qui ont développé des sites internet et applications pour la livraison de courses (Monop’hop, Carrefour, Franprix, etc).
Plus globalement, en France se sont près de 200 000 sites marchands qui sont en ligne.
Une récente enquête de l’UFC-Que-Choisir relève que 94% des consommateurs en ligne interrogés se déclarent satisfaits du commerce en ligne.
Les 3 principaux avantages liés au e-commerce sont :
Le gain de temps : Plus besoin de se déplacer et d’aller physiquement dans les boutiques pour acheter des produits. Les courses sont particulièrement visées car 55% des français estiment perdre du temps en les faisant. De plus ce sont les ménages avec deux enfants qui on le plus recours aux achats en ligne, ils représentent 25% de la population mais 40% des achats sur internet.
La possibilité d’acheter n’importe quand, n’importe où sans les limites d’horaires des magasins physiques.
Les avis clients, véritables éléments de réassurance pour l’acheteur et la e-réputation de la marque.
Quelques chiffres clé du bilan de la Fevad 2021 :
En 2021, les Français ont dépensé 129 milliards d’euros sur internet, en hausse de 15,1% sur l’année.
Les ventes de produits sur internet ont continué à progresser avec +7% vs 2020.
Le secteur des services est en hausse de 24% vs 2020.
L'e-commerce représente à présent 14,1% du commerce de détail contre 13,4% l’an dernier.
Le nombre de sites d'e-commerce a progressé de 11% en un an.
2,1 milliards de transactions ont été réalisées sur internet en 2021.[1]
Quelques acteurs majeurs polarisent le marché :
Les grands sites de e-commerce qui réalisent plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires représentent uniquement 0,6% des sites marchants en ligne mais captent 61% du CA total du marché en 2011. En 2019, ces géants de la vente en ligne réalisaient plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ils représentent toujours une très faible part des sites e-commerce au global (1,1%) mais captent une part toujours plus grande du CA du marché avec près de 3/4 (73,6%) des revenus. Les consommateurs délaissent encore les "petits sites" d’e-commerçants, réalisant moins d’1 million d’euros de chiffre d’affaire pour concentrer leurs dépenses sur des grands sites.

Quelles sont les grandes tendances de l'e-commerce ?
- Les ventes en lignes sont en croissance fulgurante : de 57 milliards d’euros en 2014 à 112.2 milliards en 2021 avec + 32 % pour la vente de produits.
- Le nombre de sites de ventes en ligne a, lui aussi, énormément augmenté : 27 000 nouveaux sites en moyenne chaque année (FEVAD, 2021).
- La pandémie aura un impact long terme sur les habitudes de consommation : Avec les restrictions de déplacement, et pour éviter les risques de contagion, les Français ont privilégié les achats en ligne, depuis le confort de chez eux. Ils ont ainsi reporté leurs achats habituels dans les commerces physiques sur les achats e-commerce, notamment pour les produits de première nécessité. Selon l’enquête de la Fevad avec Médiamétrie « e-commerce et confinement » Près de la moitié des individus interrogés (44,8 %) ont effectué au moins un achat au cours des 7 derniers jours. Parmi eux, 90 % ont même passé 1 à 3 commandes par semaine. Plus de 9 acheteurs sur 10 (94,3 %) se sont même déclarés satisfaits de leurs achats et de la livraison. 85,8 % ont opté pour la livraison à domicile. L’impact durant la crise devrait pérenniser car les populations se sont habituées au confort de ces nouvelles façons de consommer. Même les boutiques physiques ont pour la plupart un site de vente en ligne. Les taux de pénétration de l’e-commerce, qui sont actuellement de 15%, devraient passer à 25% d’ici 2025 (MarketWatch, 2021).
- Les achats sur mobiles sont aussi en progression.
- Les réseaux sociaux deviennent incontournables dans les ventes en ligne : 31% des Français ont déjà acheté un produit via un réseau social (Yougov, 2020) c’est ce que l’on appelle le social shopping. Sur Instagram et Facebook, il est possible d’acheter directement des produits. Ce phénomène concerne surtout le 18-34 ans. Les entreprises s’appuient évidemment de ces réseaux pour communiquer et faire leur publicité.
- Les cyber acheteurs sont plus sensibles aux achats responsables ainsi qu'aux impacts écologiques : 53% des acheteurs ayant réalisé un achat en ligne au cours de 12 derniers mois déclarent tenir compte des enjeux environnementaux, éthiques et responsables pour effectuer leur achat (Médiamétrie, FEVAD, 2020). La majorité d’entre eux (94 %) se disent prêts à trier et/ou à réutiliser les emballages de leurs commandes pour réduire l’empreinte environnementale du e-commerce. Cela témoigne d'une sensibilisation des clients en nette augmentation et d'une prise de conscience généralisée autour des préoccupations environnementales des Français.

La consommation verte est donc en hausse et les entreprises e-commerce doivent en tenir compte en s’assurant que leurs pratiques soient durables et respectueuses de l’environnement. De nombreux entrepreneurs du web reversent de l’argent à des associations pour atteindre une neutralité carbone par exemple.
Il peut s’agir de proposer aux acheteurs le regroupement de commandes pour limiter les livraisons, de privilégier le made in France, ou encore la livraison en point relais.
Les Millenials sont les plus acquis à ces causes. Parmi les 18-34 ans, 6 acheteurs en ligne sur 10 se déclarent particulièrement concernés par ces enjeux.
Les consommateurs se sentent ainsi plus responsables de la planète, ce qui augmente la responsabilité des marques pour répondre aux attentes écologiques de leurs clients. (Pour aller plus loin et découvrir l’impact de la crise Covid-19 sur les achats e-commerce en B2B).
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