Pour évaluer au mieux les habitudes de consommations et la mentalité des acheteurs en ligne nous avons réalisé un sondage sur un échantillon de presque 200 personnes.
L'objectif est de savoir ce qui motive réellement les actes d'achat en ligne. Quels sont les critères pour acheter en ligne ? Quels sont les freins ? Le développement durable occupe-t-il une place importante dans la décision d'achat ? Réponses sans plus attendre !
Profil des participants au questionnaire
Notre échantillon de 167 répondants comprend une majorité de personnes entre 45-55 ans (26,6%) suivi de près par la catégorie 25-35 ans (22,7%) et enfin les 18-24 ans qui représentent 17,5% de notre échantillon.
Concernant les catégories socio-professionnelles, les trois catégories surreprésentées sont les cadres supérieurs/professions libérales suivis par les cadres et enfin les étudiants. Ils se partagent respectivement 18,3%, 17,6% et 17% des répondants.
L'échantillon représenté par notre enquête ne reprend pas la méthodologie des enquêtes de 2018 qui demande d'avoir un échantillon de 9 200 personnes interrogés avec une répartition spécifique selon le sexe, l'âge, le lieu de résidence, la catégorie socio-professionnelle, etc. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons très largement privilégié les études et sondages menés par les instituts spécialisés lors de la rédaction de nos différents articles.
Néanmoins, cet échantillon nous permet quand même d'avoir une base de réflexion sur l'état de l'e-commerce aujourd'hui et permet un regard prospectif sur l'avenir du commerce en ligne.
L'e-commerce, largement adopté, profite aux mastodontes du secteur
L'achat en ligne est majoritaire et adopté par tous les classes d'âge : il y a 5 fois plus de répondants qui achètent sur internet tous les jours que de répondant qui n'ont jamais effectué d'achats en ligne !
Presque 4 répondants sur 10 achètent 2 à 3 fois par mois sur internet et ils sont même 16,8% à acheter de façon hebdomadaire sur le net.
Tous ces chiffres montrent l'importance de l'achat en ligne quelle que soit la catégorie d'âges ou la catégorie socio-professionnelle du répondant.
Cette adoption de l'achat digital favorise en grande partie les multinationales et mastodontes du secteur. En effet à la question "Comment choisissez-vous les sites/plateformes pour acheter en ligne ?" plus de 70% des répondants choisissent en fonction de la renommée du site ou de la marque ce qui démontre que les géants de l'e-commerce ont un statut hégémonique sur le web.
Les avis clients sont également la clé pour les e-commerçants : plus de la moitié des répondants lit les avis clients avant de passer à l'acte d'achat.
Enfin, la sécurité sur les sites est le troisième facteur prédominant pour le choix du site (47,9%) où les répondants font leurs achats. Ils préfèrent un site qui offre une navigation sécurisée avec une attention particulière lors du processus de paiement.
L'esthétique du site n'est pas un argument majeur pour choisir la boutique où les répondants effectuent leurs achats. Ils sont seulement 12,6% à y prêter attention.
Une conscience écologique grandissante... qui ne se retranscrit pas dans l'acte d'achat
À la question "Vous sentez vous concernés par le sujet du développement durable ?" les réponses sont presque toutes unanimes : 2/3 des répondants se sentent très concernés. Cela met en lumière tous les efforts réalisés par les associations, le GIEC et les COP pour faire passer le sujet écologique au premier plan.
Néanmoins entre le discours et les actions le fossé reste encore très marqué : quand nous avons demandé si "le facteur environnemental entrait en compte lors d'un achat en ligne ?" Plus de 50% des répondants sont peu ou moyennement concernés par le sujet du développement durable quand ils achètent en ligne.
Les mentalités évoluent mais ne s'accordent toujours pas sur l'impact de l'e-commerce sur le développement durable. En effet, près de 2/3 des personnes interrogées trouvent que l'e-commerce et le développement durable se sont pas incompatibles.
D'ailleurs dans les exemples de sites “éco-responsables en ligne” cités par les personnes interrogés, Vinted est très largement cité alors que son modèle de plateforme de seconde-main est très décrié. Le géant de l'habillement Nike est même cité alors que celui-ci est entre autres accusé de profiter du travail forcé des ouïgours en Chine pour produire ses collections.
Encore beaucoup d'efforts devront être menés pour transformer les consommateurs en "consom'acteur" qui agissent pour une consommation raisonnée et en adéquation avec l'enjeu écologique.
Comments